Jusque vers le milieu du 20ème siècle, nombreux étaient les paysans qui élevaient des abeilles procurant, pour leur consommation familiale, un produit sucré.
Les premières ruches, sortes de corbeilles piriformes tressées, étaient enduites de bouse de vaches et badigeonnées à la chaux. Plus tard, caisses et toits étaient entièrement en bois.
A l’intérieur de ces ruches, les abeilles confectionnaient, du haut vers le bas, leurs pains de cire qu’elles garnissaient de miel : miel d’acacia, de châtaignier, de tilleul, mille fleurs, de bruyère.
Pour le récupérer, l’apiculteur-paysan soufrait les ruches. Asphyxiées, toutes les abeilles mouraient.
Pour en extraire le miel, les pains de sucre étaient serrés, écrasés à la main. Le miel était conservé dans des pots de terre, ces pots dans lesquels les gens conservaient confits et autres saucisses dans la graisse.
A cette époque, le miel remplaçait avantageusement le sucre qui était une denrée très chère et surtout rare pendant la guerre. Qui se souvient des tickets de rationnement ?
Le miel avait aussi des utilisations pharmaceutiques et vétérinaires :
- maux de gorge
- cicatrisation des plaies
- soins des yeux pour les bovins.
Après la guerre 39-45 et l’arrivée dans le commerce du sucre de canne et de betterave, à un prix plus accessible, nombreux sont les paysans qui ont abandonné la production de miel.
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